A table !

Merci bien Frére Boniface pour ce repas,c'est jour de fête,nous allons nous regaler.
Je reprend effectivement le poste de chancellier aprés Pictavius,mais cela avait été décidé avant sa démission.C'est pour moi un grand honneur.

Cagi se tourna vers melmoth.

Oui les cours de théologie sont importants et ne doivent pas être negligés.Mais vous ferez un trés bon militaire par la suite j'en suis certain.

Cagi regarda la dame qui venait d'enter et eleva la voix afin qu'elle puisse l'entendre.

Mais chére dame,rejoignez nous,ne restez pas dans votre coin.Je suis Cagi,chancelier de l'ordre,venez vous presenter.

Eracle entra à son tour dans le réfectoire et s'assit à la table où se trouvait Cagi et deux novices qu'il avait croisé deux ou trois fois dans la maison noviciale.

Oh, Frère Boniface, apporte donc moi de quoi manger!

Oui, s'il te plait, merci beaucoup... euh ... merci

Xolotl avait veillé tard dans la nuit. Il avait pu dormir quelques heures avant que le bruit des cuisines ne l'alerte. Il avait le sommeil léger et ne teint pas rigueur au Frère Boniface qui chantait à tue tête dans sa cuisine. Il appréciait lsa bonne humeur et son entrain, précieux en ces temps difficiles. Il descendit et trouva le Gardien des Reliques attablé.

Que cette journée te soit favorable frère, j'ai de bonnes nouvelles. Nos novices ont fini la première partide de leur noviciat. Frère Bartolomé va leur annoncer aujourd'hui et ils vont pouvoir rejoindre la maison militaire et passer à la préparation militaire. D'ici un mois, nous auront quatre nouveaux membres.

Davor venait tout juste de finir son gruau lorque le Grand Maistre entra dans le réfectoire. Cela le fit sourir de discuter sur la tenue de l'Ordre avec le Grand Maistre dans un tel lieu.

Qu'Aristote guide tes pas mon Frère. Tes nouvelles me remplissent de joie, nous allons bientôt pouvoir avoir une maison militaire vraiment opérationnelle.
Pour ce qui est du recrutement pour la maison religieuse, as-tu des résultats positifs? Surtout que cela fait longtemps que je n'ai pas vu notre Frère Edoras, cela m'inquiète un peu je dois dire...

Francesco arriva au refectoire tout penaud, hésitant, cherchant la bonne porte...
Il n'avait jamais éprouvé le moindre plaisir face à la nourriture, il estimait que bien trop de ses semblables ne pouvaient acceder à cette simple activité vitale quotidienement. La pingrerie et le harcelement des nobles épuisent les populations et parfois lui semblait-il, même la très Sainte-Eglise se fourvoyait dans l'affamement de la menuaille mais il esperait qu'il se trompait. Sa jeunesse le laissait sans doute divaguer plus que de raison. Une tablée, quelqu'en soit la mesnie le laissait toujours mal à l'aise face à la misère de ces contemporains; les soeurs écolâtres de l'abbaye des Clairets dont Francesco est issu l'avait élevé en ce sens.

Mais cette fois l'heure n'était pas aux questions existentielles, la rationalité voulue par Christos prendrait ici tout son sens car l'invitation au réfectoire venait de son parrain et Grand-Maistre Xolotl.
Ne connaissant encore personne en ces lieux hormis son parrain, la mine pâle et les traits tirés, il préféra trouver une tablée vide en attendant l'arrivée du Grand-Maistre.
Sans doute le fantasque Frère Boniface viendrait lui proposer un bol de gruau, au mieux une porée verte aux blettes. Cela serait amplement suffisant pour son estomac sans réel appétit.

Avant cela il etama une prière:

Citation :

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN

Puis il sortit son livre de la vita de Christos, il lui sembla opportun, probablement par ironie, de relire le passage sur le dernier repas du prophète:

Citation :

Chapitre 14

Le repas se passa très joyeusement, tous les convives étaient heureux de fêter les débuts de la nouvelle Eglise d’Aristote. Mais je remarquai alors que les yeux de Christos renfermaient une étrange expression, mêlée de tristesse et de mélancolie. Il était plus silencieux qu’à l’accoutumée, et pourtant, beaucoup de ses apôtres ne s’en rendaient pas compte, occupés qu’ils étaient à deviser de paix et d’amour.

Je vous l’ai dit, quant à moi, l’attitude de Christos ne m’avait pas échappée… voulant en savoir davantage, je m’approchai donc de lui et lui demandai :

" Maître, pourquoi fais-tu cette tête là ? Tu boudes ? "
Il me chuchota alors :
" Samoht, mon plus jeune ami, fidèle parmi les fidèles, ne vois-tu pas que Daju est parti ? Sans doute pour comploter contre moi ! Le pauvre doit être corrompu, mais il accompli son destin pour que la prophétie s’accomplisse! "
" Mais enfin, laisse donc cette andouille pleurer dans son coin, lui répondis-je, si les romains voulaient te prendre, ils l’auraient fait ! Au lieu de cela ils sont partis ! "

Et Christos, qui sentait sa fin approcher, me regarda avec une expression si émue, si bouleversée, qu’elle me provoque encore des trémolos dans la gorge à l’heure ou j’écris ces lignes.

" Samoht, me dit-il, quand je serai mort, parcours le monde et répands la bonne nouvelle comme je vous l’ai demandé. Et quand tu seras un homme âgé, alors écris mon histoire pour que celle-ci soit connue et entendue. Retiens bien cela, je ne te le dirai pas deux fois… tiens… j’entends déjà les gardes monter. "

Et en effet, le sol tremblait sous le poids des sandales de légionnaires. Les discussions cessèrent alors, laissant place à un silence inquiet. Un décurion et ses gardes entrèrent dans la pièce. Au côtés de l’officier se tenait Daju ; et ce dernier montra Christos du doigt en disant :

" C’est lui ! c’est lui ! le grand barbu, là, tout grand ! même qu’on dirait une allumette ! Il vient encore de comploter contre l’ordre établi. "

Alors, les gardes se ruèrent sur Christos en bousculant tous les apôtres qui voulaient s’interposer. Un soldat m’envoya rouler par terre car je me tenais aux vêtements de mon messie. Enfin, ils l’emportèrent violemment pour le traîner en dehors de la pièce. Comme je m’étais relevé et que je m’agrippais à la cape d’un soldat, souhaitant le faire chanceler, l’officier ordonna aussi qu’on se saisisse de moi. Aussi, nous fûmes tous les deux menés dans le palais du procurateur Pierre Ponce.

Frère Boniface se fait attendre...

Xolotl entra et trouva Frère Eracle et Francesco attablés. Il avait le visage émacié et les traits tirés comme chaque fois qu'il revenait de retraite spirituelle mais il était heureux de retrouver ses frères et soeurs de l'Ordre.

Frère Eracle, je te présente mon filleul Francesco, une nouvelle recrue pour la maison religieuse. Je pensais lui confier les archives en plus de sa formation qui débutera dès demain.

Francesco, je te présente Frère Eracle, responsable de la discipline et du suivi des novices. Si tu rencontre quelques difficultés au cours de ta formation je t'enjoins à lui faire savoir. A ce propos tes cours commenceront dès demain.

Frère Eracle, puis je faire la demande auprès de l'archevêché pour que vous soyez diacre de Marseille ou est ce encore trop tôt?

(Je suis IG aussi à Arles, mais je me demande si cela est bien utile) N'habitant pas encore Marseille, je ne crois pas que je puisse le devenir pour l'instant. Deplus, il faut aussi que tu confirme mon baptême ; car, comme le dit le droit canon aristotélicien:

Citation :

Si l’enfant n’a pas l’âge de comprendre le sens de cette cérémonie il ne doit pas être inscrit aux registres et il ne le fera lui même que le jour où il demandera confirmation de ce baptême.

(HRP: cela passera mieux je crois qu'un batême, non?)

Des pélerins revenant de Rome m'ont rapporté que la Congrégation des Affaires du Siècle recrute et je crois savoir que le poste provencal est libre.
(http://rome.royaumesrenaissants.com/viewtopic.php?t=7317&start=0)

J'avais pensé me présenter, mais d'abord il faudrait que j'habite la Provence et ensuite, il me faut les parrainages de l'évêque ou du curé de ma paroisse d'origine (Thouars), d'un évêque de provence ( Arles, Aix ou Toulon), et d'un dignitaire du pouvoir temporel de Provence. Voilà des choses bien difficiles à réunir.

Francesco accueillit l'arrivée soudaine de son parrain avec un soulagement non-feint. Non pas que l'inconnu qui vint s'installer en face de lui l'intimidait mais il ne savait pas bien quoi lui dire pour le moment, à dire vrai il avait peur de paraître ridicule en déblatèrant des banalités affligeantes indigne d'un futur frère de l'ordre.

Lorsque le Grand-Maistre fît les présentations et de suite le jeune novice en fût soulagé, il se demandait effectivement vers qui il pourrait se tourner en cas de soucis ou questionement quant à sa future vie en ces murs.

Frère mon parrain, je vous remercie de m'avoir introduit auprès de frère Eracle, je ne manquerais pas de venir le trouver si besoin s'en fait sentir.

Frère Eracle, je suis véritablement enchanté de faire vostre connaissance, soyez-en assuré. Vous.... faites partie de l'Ordre depuis longtemps?
J'espère que nous aurons l'occasion de faire plus ample connaissance au cours de ce repas. A ce propos, où reste donc Frère Boniface?

Francesco se tourna brièvement vers le Grand-Maîstre Xolotl, il avait une quetion de prime importance à lui poser.

Frère Xolotl? Je dois vous faire savoir qu'il est dans mes intentions de me rendre en Castellane afin de me livrer un fastidieux travail de copiste. En effet il parait que leurs archives sont pourvues d'ouvrages remarquables écrit de la main d'un Chevalier désormais défunt. S'il est toujours dans vos intentions de me nommer au poste d'archiviste j'aurais besoin de ces documents.
Ai-je vostre approbation?

Ah, en ce qui concerne les cours que vous m'offrez gracieusement, soyez sans crainte je serais assidu autant que faire se peut et qu'Aristote me laisse jouir un peu de mon temps.

Eracle salua le novice.

Et bien tout cela dépend de ce que vous appelez longtemps...

Puis il chuchota

Je crois que frère Boniface est en cuisine mais ne soyez pas trop brusque; il risquerait d'ailleurs de s'énerver d'ailleurs moi il y a quelques temps, j'ai...

Eracle, entendant tout à coup des bruits dans la cuisine, interrompit ses explications et reprit d'une voix normale.

Je crois que c'est moi qui vous donnerai le premier cours sur la règle à moins que frère Xolotl ne décide de commencer par la théologie qui est enseignée par frère Bartholomé.

S'adressant à Francesco.

Bien sûr, tout ce qui peux enrichir la bibliothèque et bienvenu. Je vais également demander à notre forgeron de te faire une clef pour les archives.

Il se tourna ensuite vers Eracle.

Oui Frère donne le premier cours, Frère Bartolomé prendra la suite. Pour ce qui est de ton baptême, les deux solutions sont possibles, je peux célébrer ton baptême ou une simple confirmation.

Se tournant vers Xolotl:

Bien frère mon parrain, je vais donc de ce pas faire préparer mon roncin par le palefrenier, dès que les atournements seront terminés je partirais pour Castellane et le castel de l'Ordo Sancti Georgii.
Je voulais vous informer également de mon prochain baptême en l'abbaye de Noirlac, vous serez bien évidemment convié.
Hum... A ce propos il faudrait que nous discutions en privé si vous voyez ce que je veux dire?


A Eracle:

Je suivrais vos sages conseils concernant Frère Boniface. en ce qui concerne les cours sur la règle ou tout autre enseignement que vous pouvez m'apporter, vous pourrez compter sur moi et ma soif d'apprendre frère. J'ai hâte de commencer.

O quantum est in rebus inane! Apprenons! Apprenons frères! Apprenons qui nous sommes, d'où nous venons et où nous allons, ainsi seulement nous nous rapprocherons du Très-haut

Préoccupé, Davor avait parcouru nombre des couloirs de la citadelle avant de réussir à trouver le Grand Maistre. Il lui avait fallu pour cela visiter tous les étages, il avait même découvert des pièces qu'il ne connaissait point.
Finalement, il s'était rendu au réfectoire, pour trouver le Grand Maistre en grande direction avec le Gardien de l'Epée et quelqu'un qu'il ne connaissait pas, sans doute un nouveau novice. Il les salua d'un léger signe de tête.

Timeo Danaos mes Frères.
Grand Maistre, auriez-vous des nouvelles de Isolde, Melmoth et Yzabel? Cela fait plusieurs semaines qu'ils ne sont pas passés à la citadelle, je commence à m'inquièter légèrement je dois dire.

Si je me rappelle bien, la situation s'est nettement calmée en Bourgogne, les Saintes Armées ne devraient plus avoir besoin d'eux très longtemps. J'espère qu'ils seront bientôt de retour, j'ai quelques projets pour la maison militaire, mais je ne peux pas les réaliser seul.

Il se tourna vers Frère Boniface.

C'est fort allêchant ce que tu proposes Frère. Je dois dire que cela fait longtemps que je n'ai pas mangé un petit quelque chose, alors je ne suis pas contre le fait de m'installer ici pour grignoter un peu. En auras-tu assez pour tout le monde?

Frère Boniface sorti des cuisines, une gamelle fumante dans les bras.

Bien sûr mes frères, l'Ordre n'est pas riche mais la nourriture ne manque pas. Frère Xolotl, est il vrai que nous allons quitter le Poitou?

En effet Frère Boniface, c'est du moins mon souhait. Je suis las de me battre contre nos détracteurs à la cour du Poitou et la proximité de la garde episcopale creait des tensions. Il ya beaucoup à faire en Provence et nous y serons bien accueillit.

Frère Édoras descendit les dernières marches et entra dans le réfectoire. Machinalement, il prit un bol, une cuillère et un gobelet avant d'aller s'asseoir à côté d'un Frère qu'il connaissait bien pour avoir prononcé ses voeux en même temps que lui. Face à lui, Maistre Xolotl semblait en grande conversation avec Frère Boniface.

- Salut à toi, Eracle, Ô mon Frère. Me reconnais-tu ? Mes cheveux sont teints et je me suis rasé, mais tu n'as pas du oublier ma voix, dit-il en souriant à son voisin.