ORDRE DE SAINT LAZARE
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 Le Blasphème au Moyen-âge

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Francesco de Leone
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Francesco de Leone


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Les caractéristiques
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MessageSujet: Le Blasphème au Moyen-âge   Le Blasphème au Moyen-âge EmptyVen 30 Nov - 15:10

En France, à partir de la fin du Moyen Âge et jusqu'au XVIIIe siècle, les châtiments infligés aux blasphémateurs sont très sévères. La loi prévoit des amendes, des châtiments corporels et même la mort dans certains cas. Mais surtout, il y a la peur. Cette peur provient entre autres du pouvoir — maléfique il va sans dire — qu'on accorde au blasphème.

En effet, le blasphème, tout comme la sorcellerie, attire la malédiction : famines, fléaux naturels, épidémies, etc. On craint le blasphémateur qui est responsable de tous les maux.

De la contrainte et de la peur naît l'euphémie (Benveniste, 1974). On aseptise le langage pour lui enlever tout effet négatif — la colère de Dieu — tout en lui conservant une force expressive. S'il est interdit de prononcer le nom de Dieu, rien n'est spécifié pour -bleu, -gioux, -guienne etc., morphèmes très utilisés pour remplacer Dieu dans certaines expressions exclamatives (sacrebleu, bonguienne, etc.)

Donc, l'usage du nom de Dieu peut se faire sans avoir à craindre sa malédiction ou le châtiment des hommes.

Ce qui caractérise la société de cette longue période allant du XIVe au XVIIIe siècle, c'est la peur. Le peuple, très superstitieux et, il faut le dire, maintenu dans l'ignorance, explique tout maléfice par l'intervention surnaturelle, qu'elle vienne de Dieu ou du diable. Cette peur est accentuée par la crainte du châtiment humain administré par l'intermédiaire du clergé, celui-ci détenant le pouvoir sur la plupart des institutions.

Donc, le blasphème est condamné, comme tout autre « péché » contre l'ordre établi, l'ordre religieux se confondant alors avec l'ordre social. Pour le peuple, l'utilisation du blasphème représente quand même un risque mais l'euphémie rend possible une expression dans ces périodes d'insécurité et de misère.


Exemples de jurons:

lourdier : ce terme apparaît au 14eme siècle semble-t-il et signifie pareil que lourdois qui voudrait dire : "esprit lourd, esprit simple." C'est aussi un langage grossier et des manières rustres. "A mon lourdoys" : à ma façon rustique ; tout bêtement, naivement.

Putier : apparaît à la fin du 12eme siècle. Signifie : homme débauché.

Yvroigne et traictre : même signification qu'aujourd'hui.

Ribaud avait plusieurs significations :
1) Débauché, paillard, gaillard
2) Souteneur
3) Soldat pillard
4) Voleur, tricheur, vaurien
5) Tueur à gages
6) Soldat, valet d'armes (15eme)
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