Veillée funèbre

Sous les arches sombres de la crypte de l'Eglise, les novices avait déposé le corps de Bénédictus. Les torches éclairaient faiblement son visage qui semblait fait de pierres. Seule un leger souffle qui s'échappait de ses lèvres indiquait qu'il était encore en vie. Son visage était encore marqué par les affres de la maladie mais à l'approche de la mort il semblait serein. Xolotl ne pouvait détacher son regard du visage de son ami qui gisait sur l'autel de pierres à quelques mètres de lui. Il se souvint alors des paroles de Christos sur la croix. "Mon Dieu pourquoi m'a tu abandonné". Oui c'était cela qu'il ressentait. Il se sentait abandonné. Alors que l'Ordre allait enfin être reconnu, que tous leurs efforts allaient être couronné de succès, l'homme qui les avaient rassemblé et unis allait mourir. Ce n'était pas juste. Un bref instant, il sa laissa aller à un bref sentiment de découragement. Puis il entendit venir les autres dignitaires suivis des novices. En entendant leurs pas dans les escaliers humides de la crypte, il se ressaisit. Bénédictus n'aurait pas aimer les voir baisser les bras. Demain, les novices rejoindraient officiellement l'Ordre, et lui irait à Rome plaider leur cause. L'Ordre de Saint Lazare survivrait à cette épreuve... Il ouvrit la porte de la crypte et accueillit les frères de l'Ordre.

Cagi entra,s'agenouilla devant Benedictus pour lui rendre un drenier hommage et pria pour que la paix l'accompagne aiprés d'Aristote.

Pictavius arriva un cierge à la main puis s'agenouilla.

Le Novice Édoras suivit, un cierge à la main.
Il s'agenouilla devant celui qui fut son Grand Maistre, le coeur serré en songeant aux moments passés, à son visage à la fois sévère et joyeux lorsqu'il lui rendait ses parchemins, à ses traits, ses gestes, ses enseignements...

Davor suivait ses Frères, lui aussi tenait un cierge à la main. Son visage était triste, et il devait souvent se contenir pour éviter de trop laisser transparaitre sa peine.
Il se souvenait de tous les instants qu'il avait partagé avec Benedictus ; il n'avait jamais rencontré d'ami aussi fidèle, aussi enthousiaste... Sa disparition était une lourde perte pour lui, pour l'Ordre de Saint Lazare, et pour l'aristotélisme.

Frère Majeur Nombre de messages : 32 Date d'inscription : 28/02/2007

Frère Boniface avait abandonné sa cuisine pour venir se recueillir quelques instant devant l'ancien grand maistre de l'Ordre. il se sentait un peu intimidé au milieu de tout les dignitaires et après une rapide prière, il repartit vers ses fournaux.

Xolotl était descendu dans la soirée pour veillée son ami et il avait prié une partie de la nuit avant de s'effondrer vaincu par la fatigue. il fit un rêve étrange, ou Bénédictus lui apparaissait marchant sur un chemin sinueux guidé par Aristote. Il s'éveilla en sursaut et s'approcha du corps de Bénédictus. Il était froid et toute vie l'avait quitté. Xolotl l'embrassa sur le front et ferma ses paupières, puis il sortit et fit sonner le glas

Dès qu'il le put, Eracle vint en l'Eglise Sainte-Radegonde; il s'agennouillit aux costés de Benedictus pour une prière.

Xolotl avait attendu que chaque frère de l'Ordre est pu rendre hommage à Bénédictus. Il posa la main sur l'épaule du novice et se pencha à son oreille

Frère, Bénédictus a rejoint le Créateur, il est temps de rendre sa dépouille à la terre. Rejoins la chapelle pour être intronisé. Bénédictus n'aurait pas aimé que nous laissions mourir l'Ordre.

Le novice sortit et le nouveau Grand Maistre fit appeler deux novices qui vinrent retirer le cadavre de Bénédictus. Xolotl suivit des yeux la dépouille de son ami, la gorge serrée, puis il regagna la chapelle. Il y avait tant à faire.

Que notre Frère rejoigne en paix l'Orient Eternel.

Gardons toujours à l'esprit que Benedictus n'est pas mort, que celui-ci sera toujours vivant dans nos coeurs comme un baume protecteur, une Lumière qui illuminera toujours l'histoire et les gloires de l'Ordre. Un phare dans les ténèbres du monde profane.

Que sa dépouille rejoigne la terre de nos aïeux pour reposer en paix.

Pictavius se retira sans bruit l'air détendu et serein. Il savait que l'Ordre survivrait et se renforcerait. Nous y travaillons. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort.

Ainsi soit-il.